Dans sa chronique du Nouvel Observateur du 12 juillet dernier, Jean-Claude Guillebaud nous
recommande un livre dont il s’étonne « qu’il n’ait pas été célébré par nos
médias. Il s’agit de l’ouvrage de Tim Jackson [Prospérité sans croissance], publié en 2009 en Grande-Bretagne et
traduit l’année suivante en français, par un éditeur… belge ! » (Le Nouvel Observateur, N° 2488, p. 30). C’est
moi, ou bien ces points de suspension et ce point d’exclamation ont quelque
chose de dérangeant ? J’y vois le reflet de cette fameuse arrogance
cocardière dont nos voisins nous accusent si souvent. Un ouvrage important
traduit et publié en Belgique ! Stupeur ! Le monopole de l’esprit
nous échapperait-il ? Je ne pense pas que Jean-Claude Guillebaud soit plus
chauvin qu’un autre, mais en un sens c’est bien ce qui m’inquiète. Les
insinuations de la ponctuation (forcément sujettes à interprétation) sembleront
d’autant plus déplacées à quiconque jettera un coup d’œil au catalogue de l’éditeur
en question (De Boeck).
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